Impression 3D en résine : fonctionnement et avantages (différence SLA/DLP/LCD)

Écrit par Marine

Publié le 13 mai 2025

Dans cet article, nous explorerons les différentes technologies d'impression 3D en résine - SLA, DLP et LCD - en détaillant leur fonctionnement, leurs avantages respectifs et leurs applications spécifiques.

L’impression 3D en résine représente aujourd’hui l’une des technologies les plus précises pour la fabrication additive. Qu’il s’agisse de prototypage rapide, de création de modèles détaillés ou de production de pièces fonctionnelles, cette technologie révolutionne de nombreux secteurs professionnels. Contrairement à l’impression 3D par dépôt de filament (FDM), les procédés basés sur la résine offrent une finition exceptionnelle et permettent de réaliser des structures complexes avec une précision inégalée.

Comprendre l’impression 3D en résine

Définition et principes de base

L’impression 3D en résine, également appelée photopolymérisation, est un procédé de fabrication additive qui utilise une résine liquide photosensible comme matériau de base. Contrairement aux technologies basées sur l’extrusion de filament, les imprimantes à résine fonctionnent sur un principe fondamentalement différent : la polymérisation.

Le processus repose sur la transformation d’une résine liquide en un objet solide par exposition à une source lumineuse spécifique (laser UV, projecteur DLP ou écran LCD). Cette lumière provoque une réaction chimique appelée photopolymérisation qui solidifie sélectivement certaines parties de la résine. L’objet est ainsi créé couche par couche avec une précision remarquable.

Les imprimantes 3D résine disposent généralement d’un réservoir transparent contenant la résine liquide photosensible. L’objet est formé de manière inversée : la plateforme de construction s’élève progressivement depuis le fond du réservoir à mesure que chaque couche est solidifiée, créant ainsi l’objet final de bas en haut.

Les principales technologies : SLA, DLP et LCD

Dans l’univers de l’impression 3D en résine, trois technologies principales se distinguent : la stéréolithographie (SLA), le traitement numérique de la lumière (DLP) et la technologie LCD (parfois appelée MSLA ou Masked SLA). Bien qu’elles partagent le même principe de base de photopolymérisation, ces technologies diffèrent par leur source lumineuse et leur méthode de durcissement de la résine.

Principales-technologies impression 3D résine DLP SLA LCD

Chacune de ces technologies présente des caractéristiques qui lui sont propres en termes de précision, de vitesse, de coût et d’applications idéales.

Fonctionnement des technologies SLA, DLP et LCD

Stéréolithographie (SLA) : précision au laser

La stéréolithographie, souvent abrégée SLA, est considérée comme la technologie pionnière de l’impression 3D en résine. Inventée par Charles Hull dans les années 1980, elle a posé les bases de la fabrication additive moderne.

impression sla

La stéréolithographie, souvent abrégée SLA, est considérée comme la technologie pionnière de l’impression 3D en résine. Inventée par Charles Hull dans les années 1980, elle a posé les bases de la fabrication additive moderne.

Dans une imprimante SLA, un laser ultraviolet de haute précision trace le motif de chaque couche sur la surface de la résine liquide. Le laser se déplace point par point, suivant le parcours défini par le logiciel de découpage (slicer). Lorsque le faisceau laser touche la résine photosensible, celle-ci se solidifie instantanément.

Le processus typique d’une impression SLA se déroule comme suit :

  1. La plateforme d’impression s’immerge dans le réservoir de résine
  2. Le laser UV trace le motif de la première couche
  3. La plateforme s’élève légèrement
  4. Une raclette redistribue la résine liquide pour la couche suivante
  5. Le processus se répète jusqu’à la formation complète de l’objet

Cette approche point par point confère à la SLA une précision exceptionnelle, particulièrement adaptée aux projets nécessitant des détails fins et une excellente qualité de surface. Toutefois, cette précision se fait au prix d’une vitesse d’impression généralement plus lente que les autres technologies de résine.

Digital Light Processing (DLP) : rapidité par projection

La technologie DLP se distingue de la SLA en projetant une couche entière de résine à durcir en une seule fois, au lieu d’un point par point au laser. Résultat : une impression beaucoup plus rapide.

impression DLP

Elle repose sur un projecteur équipé d’une puce DMD (Digital Micromirror Device), composée de millions de micro-miroirs qui orientent la lumière pour former l’image de chaque couche. La résine durcit instantanément sous cette lumière.

Cette méthode réduit le temps d’impression, surtout pour les pièces avec beaucoup de surface mais peu d’épaisseur.

La résolution dépend directement du projecteur et de la taille des pixels. Plus on s’éloigne du centre, plus les pixels peuvent se déformer, ce qui peut affecter la précision sur les grandes pièces.

LCD (MSLA) : accessibilité et haute résolution

La technologie LCD, ou MSLA (Masked Stereolithography), est l’une des plus récentes en impression 3D résine. Elle allie la rapidité du traitement par couche entière à un coût abordable, ce qui la rend très populaire.

Elle repose sur un écran LCD UV qui agit comme un masque, laissant passer la lumière uniquement aux zones à durcir. La résolution dépend de l’écran : les imprimantes récentes proposent des écrans 4K, voire 8K, offrant un excellent niveau de détail.

Moins chère que le SLA ou le DLP, cette technologie s’est largement démocratisée auprès des particuliers et des petites entreprises.

 

Comparatif des technologies SLA, DLP et LCD

Précision et qualité d’impression

En matière de précision et de qualité d’impression, chaque technologie présente des caractéristiques distinctes :

SLA (Stéréolithographie) : Cette technologie offre généralement la meilleure précision, particulièrement pour les détails fins et les surfaces complexes. La précision XY dépend de la taille du point laser et peut atteindre 25 microns sur les machines professionnelles. La SLA produit également des surfaces très lisses avec des couches quasi imperceptibles après un post-traitement minimal.

DLP (Digital Light Processing) : La précision XY d’une imprimante DLP est liée à la résolution du projecteur et à la distance de projection. Au centre de la plateforme, la précision peut être comparable à celle d’une SLA, mais elle tend à diminuer vers les bords en raison de la distorsion optique inhérente à la projection. Les pixels projetés ont une forme rectangulaire, ce qui peut parfois être visible sur les surfaces courbes très détaillées.

LCD (MSLA) : La précision XY est directement proportionnelle à la résolution de l’écran LCD. Les imprimantes LCD modernes avec des écrans 4K ou 8K peuvent atteindre des résolutions impressionnantes (jusqu’à 35 microns). Contrairement au DLP, la précision est uniforme sur toute la surface d’impression. La forme carrée des pixels peut parfois être légèrement visible sur certains modèles à plus faible résolution.

Pour toutes ces technologies, la précision en Z (hauteur) est déterminée par le mécanisme de déplacement vertical de la plateforme et peut généralement être réglée entre 25 et 100 microns selon les besoins de l’impression.

Vitesse d’impression et productivité

La vitesse d’impression varie considérablement entre les trois technologies :

SLA : Étant donné que le laser doit tracer chaque point individuellement, la SLA est généralement la plus lente des trois technologies, surtout pour les objets volumineux ou comportant de grandes surfaces. Le temps d’impression augmente proportionnellement à la surface totale à imprimer.

DLP : Significativement plus rapide que la SLA, la technologie DLP solidifie une couche entière en une seule exposition, quelle que soit sa complexité. Le temps d’impression dépend principalement du nombre de couches (hauteur de l’objet) plutôt que de sa complexité horizontale.

LCD : Similaire au DLP en termes de vitesse, la technologie LCD expose également des couches entières simultanément. Les modèles récents équipés de matrices LED puissantes et d’écrans à haute transmittance offrent des temps d’exposition par couche extrêmement courts, parfois inférieurs à 2 secondes.

Pour les trois technologies, la vitesse globale d’impression dépend également de facteurs comme la hauteur de couche choisie, le type de résine utilisé (certaines résines nécessitent des temps d’exposition plus longs) et la présence de systèmes de refroidissement efficaces pour maintenir des performances optimales.

Coûts d’acquisition et d’exploitation

impression résine sla

Le facteur économique est souvent déterminant dans le choix d’une technologie d’impression 3D :

SLA : Longtemps réservée aux milieux industriels en raison de leur coût élevé, cette technologie devient plus accessible grâce à des modèles d’entrée de gamme autour de 600–800 €, disponibles chez des revendeurs spécialisés comme Atome 3D. Les imprimantes professionnelles peuvent quant à elles dépasser les 10 000 €. Les coûts d’exploitation incluent la résine (60–200 €/L), le remplacement régulier des cuves à résine et la maintenance du système optique.

DLP : Ces imprimantes se positionnent dans une gamme de prix intermédiaire, généralement entre 2 000 € et 8 000 €. Les coûts d’exploitation sont similaires à ceux de la SLA, mais la durée de vie limitée des projecteurs (généralement 5 000 à 20 000 heures) doit être prise en compte dans le calcul du coût total de possession.

LCD : Cette technologie offre le point d’entrée le plus accessible, avec des imprimantes de qualité débutant à moins de 1 000 €. Le coût des résines est similaire aux autres technologies, mais il faut prévoir le remplacement périodique de l’écran LCD (durée de vie typique de 500 à 2 000 heures d’impression) et des matrices LED.

Pour toutes ces technologies, il faut également considérer les coûts associés au post-traitement (alcool isopropylique pour le nettoyage, équipement de polymérisation UV) et aux mesures de sécurité (ventilation, équipements de protection).

 

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